Les frères FRÉMINE

Ecrivains
« Ils ont aimé et chanté leur pays. »
Rarement, deux frères ont été unis comme les FRÉMINE. Liés par une communauté d’origine et d’impressions, ils avaient le même amour de la terre natale. Leurs natures, quelques peu différentes, se complétaient ; le sérieux de l’un atténuant la légèreté de l’autre. Leurs pensées se rejoignaient ; leur collaboration était de toute heure.

aristide fremineAristide Gérôme FRÉMINE né le 16 janvier 1837 à Bricquebec † le 5 décembre 1897 à Issy les Moulineaux (92).
Ecrivain – Poète.
Entré aussitôt après son baccalauréat dans la Régie, Aristide, en suivant la voie paternelle, sera receveur particulier des contributions indirectes.
Parallèlement à sa carrière professionnelle dans la région parisienne, il écrit aussi bien de la poésie que des nouvelles ou des romans.
Il puise une bonne partie de son inspiration dans ses souvenirs du Cotentin, et notamment de la campagne autour de Bricquebec.
Il fréquente les milieux littéraires de la capitale mais publie peu de livres. Ses productions littéraires voient surtout le jour dans les revues et les journaux, parfois sous forme de feuilletons. Il co-écrit aussi avec son frère Charles.

En 1927, dans un article du Comoedia consacré aux Frères FREMINE, on dressait ainsi son portrait :
Normand de race, certes, au physique comme au moral, mais nature plus calme, plus réservée (en comparaison à son frère Charles). De l’historien, il avait la persévérance dans le travail, une inclination naturelle à l’étude des temps écoulés et un enthousiasme réfléchi. Romancier à ses heures, il s’est plu à noter les mœurs du Cotentin qu’il avait si bien observées.
Aristide FRÉMINE décède subitement le soir du 5 décembre 1897, célibataire, laissant un frère inconsolable.

Œuvres :
- A Armand Levéel, son compatriote Aristide Frémine. Statue de Napoléon Ier à Cherbourg – 1859
- Bercy, ville inconnue, à trois kilomètres de Notre-Dame – 1866
- Armand Le Bailly (avec Charles Frémine) – 1877
- La légende de Normandie (poésies) – 1886
- Les Français dans les îles de la Manche (avec Charles Frémine) – 1888
- Une Demoiselle de campagne (roman) – 1892
- Un Bénédictin (roman) - 1902


charles fremineArmand " Charles " Camille FRÉMINE né le 3 mai 1841 à Villedieu-les-Poêles † le 10 juin 1906 à Paris.
Journaliste – Poète – Ecrivain.
Membre de l’Association des journalistes parisiens, syndic de l’Association des journalistes républicains, chargé pendant vingt ans des échos au Rappel, chroniqueur Au Siècle, membre des clubs littéraires des Hydropathes et de La Pomme, Charles jouissait d’une notoriété de bon aloi. Les écrivains et les artistes les plus célèbres recherchaient le charme de la jeunesse, la jovialité, la franche camaraderie, la libre allure de ce jeune homme sain de corps et d’esprit.
Conteur, Frémine avait l’imagination ingénieuse et trouvait une source d’émotion dans chaque impression, dans chaque souvenir personnel.
La Normandie n’aura jamais été chantée avec tant d’amour ni avec un sentiment si profond et si vrai.


Auguste Vacquerie a dit de lui :  " C’est un poète et un vrai. Ses vers sont pris sur le vif de la vie et de la nature, vécus et vus. Ils ont la chaleur pénétrante de la sincérité. "
La mort subite de son frère plongea Charles dans une mélancolie à laquelle il ne put jamais s’arracher.
Ses derniers poèmes sont voués à la mémoire et au culte du disparu.
Charles Frémine souffrant d’un mal incurable au larynx et refusant l’opération, mit fin à ses jours dans son appartement à Paris en juin 1906.

Œuvres :
- Floréal - 1870
- Armand LE BAILLY (Avec Aristide FRÉMINE) - 1877
- Vieux airs et jeunes chansons - 1884
- Le roi des Ecrehou – 1886
- Les Français dans les îles de la Manche (avec Aristide FRÉMINE) – 1888
- Banquet d’automne – 1890
- La Chanson du Pays : récits normands – 1893
- Poésies : Floréal, Chansons d’été, Bouquet d’automne – 1900
- Poésies, comptines et chansons pour Noël
- Au pays de J.F. Millet
- Contes et histoires de Normandie
- Promenades et Rencontres – 1905
Certains manuscrits ont, semble-t-il, disparu comme : - Une fille de Jersey – Monsieur Préfontaine – Une fille de Port-Royal – Le curé d’Auderville.

- Poèmes - Briquebec et Carteret (1897)

Un monument à la mémoire des Frères FRÉMINE et de A. LE VÉEL a été élevé à Bricquebec, réalisé par le sculpteur Robert DELANDRE et inauguré en octobre 1929.
L’œuvre en pierre est ornée sur la face principale d’un relief en bronze réunissant les deux frères Frémine (h. 52,5 cm), tandis qu’au revers figurent deux autres reliefs en bronze : un portrait en médaillon (d. 43,5 cm) de Le Véel et la représentation d’une de ses œuvres les plus célèbres, la statue équestre de Napoléon Ier de Cherbourg (h. 59 cm). Au sommet, une lyre, des pommes et des feuilles de papier rappellent le talent des Frémine pour chanter les beautés de la Normandie, tandis que le ciseau, le compas et le marteau symbolisent la taille de pierre.

Cousinage du côté paternel par :
GIOT Nicolas x POUTREL Antoinette

côté paternel

En Normandie, il n’y a qu’une chose qui peut être haute ou basse : c’est la mer.

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